Un portrait de moi après avoir réparé Hemnes.

Les multiples vies d'Hemnes

Je m’appelle Hemnes. Certains d’entre vous m’ont peut-être déjà accueilli chez eux ou rencontré chez des amis. Chez Laurie par exemple, qui était allée me chercher chez Ikea pour y ranger sa lingerie dans l’un de mes 6 tiroirs. Ah, oui, j’oublie de vous dire, je suis une commode.

Je remplissais ma mission sans faillir chez Laurie jusqu’au jour de ce foutu déménagement. Ma robustesse avait beau avoir été testée mille et une fois, un de mes tiroirs n’a pas résisté à la chute dans les escaliers. Si l’on ne me considère pas vraiment comme un meuble que l’on se transmet de génération en génération, je rêvais quand même d’une plus longue carrière.

Laurie était satisfaite de mes services, mais elle ne voyait pas ce qu’elle pouvait faire d’une commode à 5 tiroirs. Elle ne savait hélas pas qu’il existe des passionnés prêts à sauver un meuble tout simple. Ce n’est pas sans tristesse qu'elle m’a déposé sur le trottoir sous une pluie battante. Certaines personnes s’attachent aux objets, même s’ils ne sont qu’en pin. En parlant de pin, ça sentait le sapin pour moi. Qu’allais-je devenir ? Les passants me contournaient. J’étais devenu invisible. Quand Karel m’a trouvé, j’étais dévasté. Dans tous les sens du terme. « Tsss tssss quel gâchis ! » a-t-il bougonné. Il m’a fait un clin d’œil. M’a dit qu’il allait chercher sa voiture pour me transporter dans son atelier. Il allait me refaire une santé.

Même si ce n’est pas toujours commode d’être un meuble sans valeur, grâce à cette remise en forme suivie d’une séance photo digne d’un meuble Empire, quelques lignes sur Kijiji... hop j’ai été à nouveau adopté. Mon nouveau propriétaire, Antoine, range ses cravates et ses caleçons. Entre nous, j’avoue, la lingerie, c’est plus chic, mais je n'ai pas perdu au change, mon nouveau propriétaire m'adore.

Le meilleur déchet est celui qu’on ne produit pas !

Mon histoire est à tiroirs, vous l’avez compris. Je vais donc en profiter pour vous parler de la réduction de l’empreinte écologique des déchets. Je ne me suis jamais considéré comme un déchet, pourtant regardez où j’ai failli atterrir : dans le site d’enfouissement des déchets de Terrebone. Un ballet de 500 à 800 camions benne chaque jour ! Effrayant, vous ne trouvez pas ?

Le site d'enfouissement de Terrebone.

Ne jetons plus, réparons ensemble !

Je compte bien avoir une longue carrière chez Antoine, d’autant que Karel lui a proposé d’intervenir si un autre tiroir faisait des siennes. Tant de mes compères meubles pourraient être épargnés eux aussi. Si vous envisagez de donner ou de jeter un copain meuble un peu amoché, parce que vous vous ne savez pas bricoler ou que vous n’en avez pas envie, appelez Karel et il mettra tout en œuvre pour trouver une solution.

Envoyez-lui une photo, expliquez-lui le problème, il vous communiquera sans aucun doute son plaisir de sauver tout ce qui peut l’être.

Vous aimez ce que vous voyez ou avez une idée de projet ? Contactez moi